Thérapie de couple : s’offrir un espace de confiance pour transformer le lien, consulter avant la tempête

Photographie noire et blanc représentant une silhouette d’un couple heureux avec leurs enfants en arrière-plan, sur un fond à structure géométrique, illustrant la symbolique du lien familial et l’importance de la thérapie de couple pour éviter la séparation.
Construire ou reconstruire un lien solide demande du travail… et c’est possible, même avant la rupture.

« Je n’en peux plus, moi non plus, on est vidé, on n’arrive même plus à se parler, ni même à se regarder… il/elle ne m’écoute pas, il/elle répète toujours la même chose, il/elle ne changera pas je le sais, il/elle veut que je change mais il/elle… ne bouge pas, alors on fait quoi ? on arrête ? On continue ? »

“1 + 1 = 3” : quand le couple devient un système à part entière

Chaque couple est une création singulière, vivante et mouvante. Il ne se résume pas à deux individualités, mais forme un véritable système : une “troisième entité” née de la rencontre de deux histoires, deux psychés, deux langages, deux corps, deux mondes. Cette idée de “1 + 1 = 3”, chère à Jacques Salomé, exprime bien cette réalité systémique :
il y a moi, il y a toi… et il y a le couple que nous formons 
ensemble, ce lien qui nous unit. 

C’est cette « personne là » que je rencontre en thérapie,
depuis plus de dix ans, aux côtés de couples de tous horizons : hétérosexuels, homosexuels, bisexuels, queer, jeunes ou expérimentés, issus de cultures similaires ou multiples, «primo-accédant» ou recomposés. Chaque couple a ses codes, ses silences, ses douleurs, ses forces et bien sûr ses mystères. Chacun vient avec une demande, parfois implicite : comprendre ce qui ne fonctionne plus, communiquer différemment… ou prévenir ce qui pourrait se briser. 

Mais venir
consulter en couple, ce n’est pas demander une autopsie. C’est au contraire choisir la vie, vouloir la transformer et par là même oser se transformer. 
C’est s’offrir un espace pour revisiter la relation et s’y repositionner — individuellement et ensemble.

Pourquoi consulter ? Et pourquoi maintenant ?

Beaucoup de couples consultent lorsqu’ils sont au bord de la rupture.
C’est humain : tant que “ça tient”, on avance. Et pourtant, venir en thérapie avant la tempête peut être un acte de soin préventif, un acte de maturité relationnelle. Cela permet d’explorer les tensions, les non-dits, les attentes, avant qu’ils ne deviennent ingérables.

Voici quelques contextes dans lesquels une thérapie de couple peut être bénéfique :

  • Des conflits récurrents sans issue constructive, chacun campe sur ses positions.
  • Une perte de lien, de désir ou de complicité.
  • Un événement déclencheur (naissance, deuil, infidélité, maladie, changement professionnel…).
  • Un différend de valeurs, de culture ou de style de vie qui devient pesant.
  • Un besoin de revisiter les bases fondatrices : loyautés, engagements, projets, limites.
  • Une envie de mieux se comprendre mutuellement, même en dehors d’un conflit.
  • Vouloir se séparer sans mal, écrire une histoire de désamour fertile
Il peut y avoir 2 natures d’objectifs : vouloir soigner et engager des actions curatives et/ou prévenir des problèmes ou leur chronicisation. Dans tous ces cas, il ne s’agit pas seulement de “réparer”, mais d’éclairer la dynamique dans laquelle chacun est engagé, souvent malgré lui.

Le couple, une cellule vivante exposée aux tempêtes

Le couple, en tant que système, est une cellule vivante qui évolue dans un environnement changeant soumis à des vents et des tensions extérieurs. Certaines tempêtes peuvent se sentir venir, mais pas toujours. Certaines des crises qui en découlent sont internes : différences de rythme, malentendus, conflits de valeurs, sexualité…
D’autres sont exogènes : famille élargie, le travail, les enfants s’il y en a, 
la maladie, déménagement, les rencontres qui peuvent venir rompre l’engagement implicite ou explicite, etc. 

Le modèle systémique invite à ne pas chercher le coupable, mais à observer le 
fonctionnement du système. Quand une tempête surgit, ce n’est pas toujours l’autre qui est le problème, ni même moi… c’est le type de relation que nous avons construit et la façon dont nous fonctionnons ensemble. Ainsi, comprendre ce qui dysfonctionne, c’est aussi faire un pas vers ce qui peut se réinventer.

La danse du couple* : entre besoin d’appartenance et désir de singularité

Un couple vit entre deux pôles parfois contradictoires :

  • Le besoin d’appartenance, de fusion, d’intimité, de sécurité.
  • Le besoin de singularité, d’autonomie, d’indépendance, de liberté.

Comme le souligne Mony Elkaïm, référence incontournable en thérapie systémiquele couple est souvent pris dans une double contrainte :

« Sois proche, mais laisse-moi libre »,
« Montre-moi que je compte pour toi, mais ne sois pas dépendant de moi 
».

C’est dans ces tensions que se rejouent parfois des loyautés invisibles — un concept exploré notamment par le psychiatre Iván Boszormenyi-Nagy. Nous sommes souvent fidèles à notre histoire familiale sans le savoir, reproduisant certains schémas ou refusant de les répéter… mais sans avoir appris d’alternative. 

La thérapie permet de mettre au jour ces loyautés, ces injonctions héritées ou 
intériorisées, et de redonner au couple
une marge de liberté.

Ce que je propose : un espace d’écoute et de transformation

Mon accompagnement s’inscrit dans la thérapie brève systémique, ce qui signifie :

  • Que nous regardons ensemble la relation dans son contexte (familial, professionnel, culturel, et ses formes d’intimité…).
  • Que nous explorons ensemble les interactions et non les fautes.
  • Que je travaille avec le couple, et non pour lui, ni pour l’une ou l’autre de ses composantes.
  • Que nous visons le changement, le mouvement, plus que la compréhension intellectuelle du passé.

Je ne suis ni arbitre, ni juge. Je suis un tiers facilitatrice, qui observe les dynamiques, interroge les loyautés, reformule les demandes sous-jacentes, aide à décoder les langages affectifs. 

Mon objectif en qualité de thérapeute est de créer un climat propice aux échanges et 
à la résolution de conflit, un espace sécurisé où chacun peut s’exprimer sans crainte, réentendre l’autre autrement, expérimenter de nouvelles postures, et parfois, accepter de se transformer soi-même pour que la relation puisse évoluer.

Quelques idées reçues à déconstruire :

→ “La thérapie de couple, c’est pour les couples en crise.”

Faux. C’est un espace pour grandir ensemble, même quand ça va. Il est plus efficace d’intervenir avant que la communication ne soit complètement rompue.

→ “C’est toujours l’un des deux qui fait tout capoter, et mon partenaire ne communique pas”

En systémique, il n’y a ni coupable ni non communicant. Ce n’est pas l’un ou l’autre des partenaires qui est en cause, c’est leurs interactions. Si la relation se grippe, c’est en partie parce que la communication entre les deux est symétrique. De même qu’ « on ne peut pas ne pas communiquer » comme le disait Paul Watzlavick, un des fondateurs du modèle systémique de Palo Alto : « dans toute intéraction humaine quelque chose se dit, même dans le silence ».

→ “Parler ne sert à rien, ça empire les choses.”

Ce n’est pas parler plus qui aide, c’est parler autrement. Avec un cadre, une écoute, un accompagnement bienveillant et clair. Et parler ne suffit souvent pas, il s’agit aussi de trouver ensemble les ressources pour agir autrement.

→ “Si on s’aime, ça doit être simple.”

L’amour est un moteur, pas une garantie. Le couple est un apprentissage permanent, un dialogue entre différences, qui demande de la tolérance, de la souplesse, du courage, et parfois de l’aide extérieure.

Conclusion : choisir la conscience plutôt que la survie

Consulter un thérapeute de couple, venir parler de son couple ensemble, c’est peut-être aussi et encore un acte d’amour et c’est surtout une marque de courage car aucun ne sait, et encore moins le thérapeute, quelle direction sera prise et où cela vous emmènera. Ce n’est pas un aveu d’échec. C’est un acte de responsabilité, une manière de se dire : 

“Nous valons mieux que notre dysfonctionnement actuel.”

C’est offrir à la relation une chance d’évoluer, avant l’épuisement et avant de se dire : 

“Si j’avais su…”

Chaque couple a ses défis. Ce n’est pas leur existence qui pose problème, c’est la manière de les traverser. Et il est tout à fait légitime de demander de l’aide pour apprendre à mieux danser ensemble, sans se marcher sur les pieds.😉

Vous êtes les bienvenus

Si vous ressentez le besoin de faire le point, d’être écoutés, de vous écouter plus sereinement dans un cadre respectant chacun, d’être accompagnés dans cette aventure complexe qu’est la vie à deux, n’attendez pas d’être devant le précipice. Venez quand il reste encore du vivant, du lien, du désir. 

Je vous accueille là où vous en êtes, je vous suis là où vous voudrez aller —
sans 
jugement, sans recette magique, mais avec l’envie de faire un bout de chemin avec vous vers un lien plus conscient, plus souple, plus vivant. Le modèle de la thérapie brève et systémique vous propose une nouvelle stratégie interactionnelle et vous offrira des outils pour atténuer voire dissoudre ce qui fait tant souffrir votre couple.

 

 


∗« la danse du couple » en référence à l’ouvrage éponyme du psychiatre Serge Hefez

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Retour en haut